La Revue de Presse du 6 novembre 2020

[1] La star de la musique orientale, Nancy Ajram, chante sa ville en mettant en musique un poème de Nizar Kabbani

L’Orient-Le Jour   |   Voir l’article original de Béchara Maroun

La star libanaise vient de dévoiler son nouveau clip « Ila Beyrouth al-ountha », qui reprend un poème de Nizar Kabbani tout en émotion. Pour « L’Orient-Le Jour », elle se confie en exclusivité sur ce court métrage et son message pour les jeunes du Liban.

Peu généreuse côté pop, l’année 2020 réservait finalement une belle surprise : une chanson poignante et un clip-événement que vient d’offrir à son public libanais et arabe la star Nancy Ajram, signant en cette rentrée l’un des titres musicaux qui marqueront sans aucun doute sa carrière déjà couronnée de succès. Sur un poème du grand Nizar Kabbani, intitulé Ila Beyrouth al-ountha (À Beyrouth la femme), elle fait part de son amour pour la capitale meurtrie. Et sur les images du clip qui passent en boucle sur les chaînes locales et les réseaux sociaux, impossible pour les âmes sensibles de ne pas verser une larme à chaque fois.

©Photo Mohamad Seif

« Après les événements dramatiques de la capitale, j’avais envie de chanter pour Beyrouth, confie à L’Orient-Le Jour la chanteuse aux millions d’albums vendus. Je recherchais une chanson qui convienne et j’avais envie d’un texte qui soit assez costaud. Mon chef d’orchestre, Bassem Rizk, a pensé à ce poème connu de Nizar Kabbani, Ila Beyrouth al-ounsa maa al-iitizar. J’ai été immédiatement séduite. Quoi de plus beau que de chanter les paroles de Nizar Kabbani, réputé pour son amour pour le Liban et pour Beyrouth ? Bassem Rizk est ensuite entré en contact avec le compositeur Hicham Boulos qui a fait justice au texte avec sa musique et Bassem a fait les arrangements. Nous avons travaillé ce projet avec beaucoup d’amour ». Le texte, écrit en arabe littéraire en 1981, interroge « les vieux amoureux de Beyrouth » pour savoir s’ils ont trouvé une alternative à la ville, que le poète compare à « une femme qui offre la fertilité et les saisons » car « un monde sans le Liban serait néant ou impossible ». Si Nancy Ajram a proposé des titres patriotiques par le passé, au cours de sa carrière lancée à tout juste 15 ans, c’est la première fois qu’un de ses titres est placé sous le signe de la mélancolie. « Je ne dirais pas que la chanson en elle-même est triste, confie toutefois l’interprète de Ah w nos et Fi hagat. Elle porte en elle beaucoup d’amour, beaucoup de souhaits, mais c’est surtout l’histoire du clip qui la rend plus expressive. »

Signé Samir Syriani, le clip évoque un dîner de famille dans une maison libanaise traditionnelle. Alors que la maman s’affaire en cuisine, les frères et sœurs débarquent avec leurs petits-enfants, leurs cris remplissent la maison. Dans sa chambre, Nancy Ajram observe cette scène par l’entrebâillement de la porte, avant de rejoindre sa famille. Il s’agit d’un repas d’adieu à son frère qui s’apprête à quitter le pays. Dans la joie, ce dernier retire à sa mère son tablier pour la faire danser, avant qu’un appel du taxi, venu le prendre à l’aéroport, n’interrompe ce moment fort et chargé d’émotion. « Samir Syriani est un jeune réalisateur qui a depuis longtemps attiré mon attention à travers les publicités qu’il réalisait, explique Nancy Ajram. Nous avons déjà collaboré ensemble sur le clip Badna nwallee el-jaw, sur mon concert en ligne Hope Beyond Borders et celui tourné pour TikTok. En le connaissant mieux, j’ai vu qu’il saura incarner la réalité avec beaucoup de vérité et d’authenticité, et c’est ce qu’il fallait pour le poème de Beyrouth. Quand nous avons décidé de tourner ce clip, je lui ai précisé que je ne voulais pas d’images du port, de l’explosion, de destruction, de sang, celles que nous avions déjà vues. Il partageait mon avis également et m’a proposé cette idée inspirée du départ de sa sœur. Elle m’a énormément touchée. » Au moment où le petit frère s’apprête à quitter la maison pour rejoindre son taxi, sa maman lui rappelle avoir mis du « zaatar » et du pain dans ses valises. « Le pain se conserve dans le congélateur », lui dit-elle, en larmes. Alors que tout ce petit monde suit le jeune homme à l’extérieur de la maison, elle reste seule, le regard absent, sur un canapé, dans son salon qui ne ressemble plus qu’à une galerie de meubles sans vie. « Nous vivons une bien triste réalité, déplore Nancy Ajram. Je pense qu’il n’y a pas un foyer au Liban qui n’ait pas vécu ce moment au moins une fois. Les phrases écrites dans le scénario, les images de la famille qui s’entraide pour préparer le dîner, qui partage un dernier repas, tout cela est bien réel, et nous l’avons ressenti lors du tournage. Ce clip, en somme, est une histoire vraie car nous avons aujourd’hui le sentiment de perdre toute une génération de jeunes, surtout après la tragédie du port. »

« Qui va rester ? »

Cette double explosion, l’artiste l’a vécue comme une « véritable et immense catastrophe ». « Nous avons vu Beyrouth totalement détruite en un seul instant, et tout a changé depuis, dit-elle. Comme je vis loin de la capitale, je n’ai pu que compatir avec ses habitants. Ce que nous avons ressenti est indescriptible à la vue de toutes ces victimes, ces maisons détruites, de toutes ces personnes qui se sont retrouvées sans abri. C’est une catastrophe également sur les plans psychologique, social et économique, et je sais que nous ne pourrons pas oublier. Ce qui s’est passé est un tsunami qui a secoué la planète entière. Il sera difficile de dépasser le traumatisme et le choc, mais nous gardons espoir et prions pour que ce 4 août marque la fin de nos malheurs. » La star et maman de trois petites filles ne manque pourtant pas d’optimisme malgré ses nombreuses craintes. À la fin de la vidéo, on peut lire le message suivant : « À tous qui veulent nous voir partir, nous disons que nous retournerons. » « Je m’interroge beaucoup sur l’avenir de mes enfants et j’ai toujours énormément d’inquiétude. Mais avec tout ce qui se passe aujourd’hui, je sens que le Liban a plus que jamais besoin de nous. Si les jeunes s’en vont, qui va rester ? » Et d’ajouter : « Mon message adressé à tous ceux qui sont partis est de garder leur pays dans leur cœur, dans leurs pensées, et d’envisager leur retour. Ils reviendront un jour et nous vivrons des réunions au lieu de départs. »

[2]   La présidentielle américaine, la loi du moindre mal pour le Moyen-Orient ?

L’Orient-Le Jour  | Voir l’article original d’Anthony Samrani

À l’heure où l’Amérique attend toujours le nom de son futur président, le Moyen-Orient semble lui aussi divisé sur le choix du meilleur interlocuteur politique. Alors les présidentielles américaines, serait-ce la loi du moindre mal pour l’Orient ?

Si la réponse à la question « Trump ou Biden » semble évidente pour beaucoup, les pays du Moyen-Orient ne se montrent pas tous catégoriques. Si la politique étrangère de l’administration Trump a surtout laissé une impression de soutien aux autocraties locales et de légitimation des manœuvres israéliennes, certaines populations se monteraient favorables à son deuxième mandat.

La raison est sans doute à chercher dans son opposition véhémente face à l’Iran et à ses projets. En effet, Donald Trump est pour de nombreux pays voisins de la République islamique iranienne l’homme qui a pris de lourdes sanctions économiques mais également celui qui a éliminé le général Kassem Soleimani. D’aucuns considèrent dès lors que ses manières de faire cavalières étaient bénéfiques pour la région.

A l’heure d’écrire cette revue de presse, nous attendons encore et toujours les résultats de cette élection présidentielle qui pourrait bien avoir un impact plus important que prévu sur la géopolitique du Moyen-Orient…

[3]   « L’arabe pour tous » ou comment rendre sa dignité à la langue et la culture arabe en Occident.

Orient XXI  |   Voir l’article original d’Alain Gresh

Pour la France, la langue arabe n’est pas une langue comme les autres. C’est ce statut particulier qu’explore Nabil Wakim dans L’Arabe pour tous. Pourquoi ma langue est taboue en France.

« J’ai toujours été surpris, dans le métro parisien, d’entendre des annonces en anglais, en espagnol, voire en chinois, mais jamais en arabe. Jusqu’à très récemment, on ne trouvait aucune indication dans cette langue dans les aéroports français, à l’exception de celui de Nice, qui accueille, il est vrai, les riches Golfiens venus se détendre sur la côte.

©Nabil Wakim, L’Arabe pour tous. Pourquoi ma langue est taboue en France, Seuil, Paris, 2020.

Le statut de la langue arabe en France est paradoxal, quand on sait que plusieurs millions de personnes (dont la majorité de nationalité française) sont des « Arabes », perçus comme tels. C’est le grand mérite du livre de Nabil Wakim, journaliste au Monde, d’origine libanaise, ne parlant que quelques mots de ce que l’on appelle, de manière simplificatrice, « la langue du Coran », de nous entraîner dans une quête sur le rapport qu’entretient la France avec elle, en parallèle avec une quête plus intime de sa propre relation à cette langue qui a bercé ses quatre premières années au Liban, mais qui lui est devenue étrangère en France.

Une double honte

Chaque année, il se décide à l’étudier, chaque année il échoue dans sa bonne résolution. Mais la naissance de sa fille, sa volonté de lui transmettre un « héritage » — quel que soit le sens que l’on donne à ce mot — l’amène à s’interroger : comment peut-on perdre, comme lui, sa langue maternelle ? Et comment échapper à ce double stigmate : avoir honte quand il voyage au Liban de ne pouvoir comprendre sa famille, y compris sa grand-mère, une chrétienne qui ne parle qu’arabe ; avoir honte, dans les rues françaises quand sa mère parle arabe — une expérience que tout jeune de l’immigration maghrébine a faite.

Ce voyage, à la fois très personnel et très politique dans les allées de l’Hexagone, ponctué de rencontres avec Camelia Jordana, Najat Vallaud-Belkacem, Jack Lang ou Nassira Al-Moaddem, permet de cerner l’ampleur du malentendu. Quand le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, pourtant installé dans la frange la plus à droite de la majorité, envisage que l’on puisse enseigner l’arabe en maternelle, il subit une attaque d’une violence inouïe, aussi bien sur les réseaux sociaux que de la part de bon nombre de politiques : la mesure serait un pas de plus vers « le grand remplacement » ! Quand, dans un collège du Nord, on veut ouvrir une classe d’arabe, les enseignants, dont on peut penser qu’ils sont « de gauche », s’opposent à l’introduction de cette option, au nom de l’intégration. Décidément, la langue arabe fait peur. Pourtant, la réalité est tout autre et il est loin encore le temps où un nombre significatif de Français étudieront l’arabe. Quatorze mille élèves l’étudient, deux fois moins qu’il y a trente ans, et 178 enseignants l’enseignent, soit 20 % de moins qu’il y a dix ans.

Intégration contre effacement

En fait, pour les autorités (et une grande partie de l’opinion), le bon Arabe c’est celui qui oublie sa langue, sa culture et bien sûr sa religion. Comme l’écrit l’auteur, « c’est celui qui choisit d’être le meilleur en français plutôt qu’en arabe ». Et encore, pourrait-on ajouter, si on s’appelle Nabil, Mohamed ou Fatima, la suspicion restera toujours présente. Au besoin, on invoquera la taqiya, cette dissimulation que les musulmans utilisent pour faire croire qu’ils sont « comme nous ».

Le livre fourmille d’anecdotes savoureuses qui permettent de dédramatiser le débat, de mesurer les différents niveaux de langue, celle du Coran, le littéraire et les différents dialectes nationaux. Le dessinateur Rachid Sguini se rappelle ses vacances au Maroc. Il regardait alors à la télévision un feuilleton, Captain Majed, (Olive et Tom dans la version française) un manga qui met en scène des footballeurs japonais dans un championnat européen. Le doublage en arabe littéraire créait une drôle d’atmosphère : « Un peu comme si des supporters de l’OM criaient du Rabelais et des textes de La Boétie. Un truc du genre “Cessez cette servitude volontaire aux consignes de l’arbitre”. »

Un membre de la direction de l’Institut du monde arabe (IMA) m’avait confié, quelques mois après l’inauguration de cette institution en novembre 1987, l’impression que faisait la visite du lieu sur de nombreuses classes de banlieue, et la fierté des élèves de voir évoquer leur culture, pour une fois de manière positive. Rendre sa dignité à la langue arabe en France serait sûrement un des moyens de combattre ce que nos autorités dénoncent comme « le séparatisme » et qui n’est rien d’autre que le rejet, par la République, d’une partie de ses enfants, de leur histoire, de leur culture.

[4]    Une entrepreneuse crée des machines « made in Gaza » contre le coronavirus

AFP   |   Voir l’article original

© AFP / MOHAMMED ABED

A l’entrée d’un restaurant de Gaza, les clients sont accueillis par une « machine de désinfection » innovante. Elle a été conçue par une Palestinienne déterminée à lutter contre le nouveau coronavirus, malgré les défis qui pèsent sur l’enclave.

L’appareil, haut de plus de deux mètres, permet de faire d’une pierre deux coups: on glisse ses mains dans une fente, celles-ci sont directement désinfectées grâce à un spray et, en même temps, la température est prise. Si celle-ci est trop élevée, un voyant rouge s’allume. Sinon, les portes de l’établissement s’ouvrent.

L’entreprise « Créateurs d’innovation » qui a réalisé cette innovation emploie six personnes et est dirigée par Hiba al Hindi, une diplômée en mathématiques de 37 ans.

L’entreprise parvient à trouver les pièces détachées sur le marché local mais les exportations d’appareils électroniques « made in Gaza » étant prohibées par Israël, ses ambitions sont freinées. « Notre objectif n’est pas de faire des bénéfices », insiste-t-elle, mais plutôt de promouvoir une machine palestinienne conçue à Gaza.

Pour l’instant, les « Créateurs d’innovation » ont vendu une dizaine de machines, dont le prix varie entre 550 et 1.500 dollars. Elles ont été installées dans des supermarchés, des boulangeries ou des restaurants après avoir reçu un brevet du ministère palestinien de l’Economie à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

[5]   Menacé de fermer, le doyen des bouquinistes lance un appel pour sauver le temple du livre

Agence Tunisie Afrique Presse  |   Voir l’article original de  Par Sarra Belguith

C’est à la rue d’Angleterre en plein cœur du centre-ville de Tunis, qu’est niché le plus ancien des bouquinistes de la capitale, actif depuis les années cinquante. À cause du Covid-19, cet établissement est aujourd’hui menacé de fermer.

Une mémoire de plus de 300 mille bouquins risque de partir en fumée

Plus de 300 mille livres, toutes catégories confondues (romans, essais, livres d’histoire, livres de poche, recueils de poésie, ouvrages de philosophie, livres de Fikh, recherches et études académiques et scientifiques… d’auteurs anciens et contemporains, en arabe, en français, en anglais, en italien, en allemand, en espagnol…) meublent cet espace particulier. Plusieurs ouvrages rares qui remontent même au début du 20ème siècle, sont menacées aujourd’hui de déperdition.

Le gérant Faouzi Hedhili, qui se trouve depuis une très longue période dans l’incapacité totale de payer ses employés, est nostalgique du temps où ce temple de la connaissance était une destination prisée par plusieurs personnalités culturelles et intellectuelles mais aussi de ministres à l’époque de Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie.

Le doyen des bouquinistes a donc lancé donc un appel de détresse à la municipalité de Tunis pour intervenir et sauver la bouquinerie tout en appelant le ministère des Affaires culturelles et de l’Education à soutenir le secteur du livre et à encourager la lecture.

[6]   Ce samedi, allez au théâtre tout en restant à la maison !

L’Orient-Le Jour   |    Voir l’original de   Colette Khalaf

Nadine Labaki et Georges Khabbaz. ©OLJ

Le 7 novembre à 20h*, la pièce « Whispers/Hamasat », mise en scène par Lina Abyad sera diffusée sur internet. Un projet porté par un trio de femmes et un groupe d’acteurs et d’actrices animés par un élan de fraternité et de solidarité.

Déjà à l’arrêt en raison du confinement lié à l’épidémie de Covid-19, la plupart des théâtres de la ville de Beyrouth (Monnot, Black Box, le théâtre de Gemmayzé, le théâtre al-Madina…) ont été fortement endommagés lors de l’explosion du 4 août. Comédienne et productrice, Agatha Ezzeddine déjà active avec l’ONG Impact Lebanon qui réalise des levées de fonds pour le Liban, a l’idée de mettre le théâtre à contribution pour réparer les espaces endommagés.

Agatha Ezzeddine contacte alors la productrice Josyane Boulos et lui propose de monter un spectacle basé sur des monologues d’auteurs anglais qui seraient traduits en arabe et adaptés à la réalité libanaise. Filmée au théâtre, la pièce produira des recettes grâce à la diffusion en ligne.

Lina Abyad se charge de la mise en scène et réunit une série d’acteurs reconnus : Nadine Labaki, Georges Khabbaz, Nada Abou Farhat, Talal el-Jurdi, Bernadette Hodeib, Sanny Abdel Baki, Josyane Boulos, avec des apparitions de Rita Hayek et Badih Abou Chakra.

Selon Agatha Ezzeddine, le résultat est « une mise en abîme entre notre vie et les comédiens, entre ce qui se passe ici et ailleurs. Une fusion entre le théâtre et la vie. Le théâtre parle de nous : de nos problèmes de Libanais et Libanaises, de la société LGBT… mais aussi des problèmes qu’affronte le théâtre ». Une opinion partagée par Lina Abyad qui conclut « Les gens pensent qu’on peut vivre sans théâtre. Il n’en est rien. Mais il est de notre devoir de le faire vivre. On a la même responsabilité que le médecin qui administre le respirateur au malade atteint du Covid-19 ».

Comment regarder « Whispers/Hamasat » ?

– Allez sur linktr.ee/whispers.hamasat et choisissez la devise pour payer par carte de crédit, en livres libanaises ou autres (achat au comptant disponible au Liban à la Librairie Antoine, toutes succursales).

– Le samedi après-midi, vous recevrez par mail un lien YouTube. Cliquez dessus.

– Attendez jusqu’à 20h, heure de Beyrouth (19h en France, 22h aux Émirats arabes unis, 13h à Montréal et à New York) et profitez du spectacle !

[7]   L’artisanat peut-il retrouver un second souffle grâce au e-commerce ?

La Presse de Tunisie |   Voir l’article original de         Meriem Khdimallah

La crise sanitaire a un effet dévastateur sur le secteur de l’artisanat en Tunisie. Le président de la Fédération nationale de l’artisanat (Fena), Salah Amamou, rapporte la fermeture de près de 50% des entreprises artisanales et le blocage de 90% d’entre elles. Les 10% d’entreprises restantes maintiennent une activité partielle malgré un chiffre d’affaires fortement réduit. En moyenne, le secteur de l’artisanat a subi une perte de chiffre d’affaires de plus de 80%.

À titre d’exemple, M. Amamou précise que les secteurs de l’artisanat du cuivre et de la céramique ont perdu respectivement 70% et 60% de leur productivité et que la production de tapis ne dépasse plus les 6%.

Afin de dynamiser les ventes et promouvoir le secteur de l’artisanat, M. Amamou propose donc de booster le secteur de l’e-commerce. Le président s’attend à une procédure difficile en raison de procédures administratives complexes et d’exigences de la part des banques et des services monétaires.

À cette fin, Salah Amamou préconise une stratégie qui s’appuie sur les décisions du Conseil ministériel restreint du 15 février 2016. Elles se résument en trois axes: la mise en place d’une structure pour l’approvisionnement en matières premières et pour la commercialisation des produits du secteur dans le cadre d’un partenariat public-privé, la création d’un système de formation professionnelle propre au secteur de l’artisanat sous la tutelle de l’Office national de l’artisanat, la transformation du Centre technique du tapis et du tissage en une agence disposant des compétences nécessaires pour fournir la matière première et commercialiser le produit pour le secteur du tissage et du tapis.

[8]   L’affaire des examens gynécologiques forcés dans un aéroport au Qatar

Le Monde   |   Voir l’original

Après l’indignation provoquée par les examens gynécologiques forcés auxquels ont dû se soumettre les passagères de 10 vols au départ de Doha, le Qatar annonce que les responsables seront traduits en justice.

Pour rappel, suite à la découverte d’un nouveau-né abandonné dans les toilettes de l’aéroport de Doha, les autorités qataries prennent la décision de soumettre toutes les femmes du terminal à un examen gynécologique afin de déterminer l’identité de la mère. Ce n’est pas moins de 10 vols qui seront concernés par cette mesure et ainsi des ressortissantes de différents pays tels que l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou encore la Grande-Bretagne.

Une vague d’indignation gagne alors les pays d’origine de ces femmes soumises à des examens gynécologiques. Ces pratiques unanimement qualifiées « d’inacceptables » auront bientôt fait d’obliger le Qatar à donner une réponse à la mesures de cette atteinte à l’intégrité physique.

Et ces derniers de déclarer : « Le premier ministre et ministre de l’intérieur a exprimé les excuses les plus sincères aux passagères qui ont subi les conséquences […] Les responsables de ces violations et actions illégales ont été renvoyés devant le ministère public »

 Ces événements    entachent l’image plus moderne et ouverte que le Qatar tente se forger depuis plusieurs années, à grand renfort de promotion de la culture, des médias ou du sport.

[9]   Une note d’humour dans ce contexte de pandémie de covid-19 : un nouveau-né de Dubaï donne son avis sur le port du masque !

Huffpost |   Voir l’article original de   Lisa Kassab

Alors que le masque est devenu l’accessoire mode incontournable de cet hiver, nous vous proposons de rencontrer un bébé qui donne déjà son avis sur les mesures « anti-covid ».

C’est à Samer Cheaib, un gynécologue de Dubaï, que nous devons ce superbe cliché. Le médecin a, en effet, partagé sur son compte Instagram une photo de l’enfant qu’il venait de mettre au monde et qui – à sa grande surprise – lui arrache son masque.

« Ma première réaction a été de rire » déclare le Docteur Cheaib, en ajoutant « C’est le moment pour la positivité de devenir virale ».

Si cela ne prédit pas la fin des masques, comme on peut le lire en légende de la photo sur les réseaux sociaux, ce bébé aura tout de même réussi à émouvoir et à décrocher un sourire … sous nos masques !

[10]   L’Égypte interdit les promenades touristiques à dos de dromadaire

LePoint.fr   |   Voir l’original

© J-C.&D. Pratt / Photononstop / Photononstop via AFP

L’action de l’ONG Peta pour la protection des dromadaires et des chevaux autour des sites archéologiques a porté ses fruits, selon « Le Parisien ».

L’association Peta avait diffusé les images de certains dromadaires exténués, exploités avec une maltraitance flagrante, n’ayant pas assez accès à l’eau ou à l’ombre.  Un an de pression sur le gouvernement égyptien et 100 000 soutiens plus tard, Peta annonce avoir remporté une bataille : « Le ministère du Tourisme égyptien a annoncé son intention d’interdire les promenades à dos de dromadaires et de cheval sur le site des pyramides de Gizeh et dans les zones archéologiques. Les touristes pourront utiliser des voitures et des bus électriques. »

Peta appelle « les autres destinations qui proposent encore des promenades en calèche ou à dos d’animaux, telles que Petra, en Jordanie, ou Santorin, en  Grèce, à suivre les traces de l’Égypte  et à passer au transport sans animaux ».

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