Israël – Palestine, la fin du statu quo ?
Peu avant le passage à l’an neuf, l’État israélien a présenté son nouveau gouvernement, avec à sa tête une figure bien connue : Benyamin Nétanyahou. L’homme politique, ayant déjà occupé la fonction de premier ministre, est connu pour ses positions de droite. Cette fois, son gouvernement est cependant appelé à être bien plus d’extrême droite que de droite, au vu des membres de sa coalition (Voir l’article de Sylvain Cypel & Ezra Nahmad).
Comme nous l’avions évoqué début décembre, Benyamin Nétanyahou a fait alliance avec Itamar Ben Gvir, leader du parti d’extrême droite Otzma Yehudit et qualifié par les observateurs de « suprémaciste juif ». Et c’est bien cette arrivée aux plus hautes sphères du pouvoir qui fait craindre la fin du statu quo sur certains dossiers !
La première provocation de la part du nouveau ministre de la Sécurité nationale n’a d’ailleurs pas tardé puisque, le 3 janvier, ce dernier se rendait déjà sur l’esplanade des Mosquées, lieu saint au cœur des tensions à Jérusalem-Est (Voir l’article de Middle East Eye).
Les Palestiniens ne sont pas les seules à craindre les prochaines décisions de ce nouveau gouvernement. Cette coalition, jugée comme la plus à droite de l’histoire d’Israël, est composée de personnes accusées notamment de misogynie, de racisme, ou encore d’homophobie… (Voir l’article de Middle East Eye)
Cela augure-t-il une politique rétrograde pour ce nouveau mandat de Nétanyahou ?
En vrac dans le Monde Arabe et au Moyen Orient…
Arabie Saoudite : Depuis l’annonce de l’annonce de la signature de la star du ballon rond, Christiano Ronaldo, une véritable « Ronaldomania » se serait emparée du pays :
Pour sa venue, sous les projecteurs de la planète entière, les Saoudiens ont tenu à mettre les petits plats dans les grands. Mais aussi la main au portefeuille :
Irak: Petite éclaircie dans une actualité pas toujours rose, les animaux sont souvent sources de réconfort. Une réfugiée palestino-syrienne l’a bien compris et a décidé d’ouvrir le premier hôtel pour chiens et chats en Irak !
Marquée par la maltraitance animale qu’elle a pu observer durant la guerre, Amal Amro s’est engagée pour secourir et soigner les animaux. Son hôtel prévoit donc divers services de soin aux animaux, dont beaucoup ont vécu des expériences traumatisantes ainsi que la possibilité d’adopter certains ceux-ci, en fonction de leur état de santé (Voir l’article d’Ismael Adnan).
Iran : Nous avons changé d’année mais la colère des manifestants ne faiblit pas en Iran ! Au côté du désormais célèbre slogan « femmes – vie – liberté », la population scande aujourd’hui « Margh bar diktator », littéralement « mort au dictateur » (Voir l’article d’Oubai Shahbandar)
Si les médias restent sous le contrôle de l’État, des vidéos filmées sur téléphone portable montrent des manifestations dans les écoles, des grèves dans les centrales énergétiques et des rassemblements le long des routes principales. Le pouvoir du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, semble plus que jamais menacé.
Un membre des Gardiens de la Révolution (organisation paramilitaire de la république dépendant directement du Guide, soit le chef de l’État iranien) aurait d’ailleurs été abattu de quatre balles devant son domicile. La police a déclaré avoir ouvert une « enquête sur la cause de l’incident », notant « qu’il y avait des signes de vol dans les appartements autour du lieu de l’accident » (Voir l’article de l’AFP). Alors cambriolage ou prise à parti de la colère de ses concitoyens ?
Irak : Ces derniers mois, nous vous avons souvent parlé de la paralysie politique que connait le pays. Nouvelle révélation : selon les investigations menées par le ministère irakien des Finances, entre septembre 2021 et août 2022, l’équivalent de 2,5 milliards de dollars américains (soit 3 700 milliards de dinars irakiens) aurait été détourné des caisses de l’État au profit d’une poignée de hauts fonctionnaires ! Pas de quoi regagner la confiance de la population … (Voir l’article de LeMondeArabe.fr)
Jordanie : Le pays sera-t-il l’étincelle pour la naissance d’un nouveau Printemps Arabe ? C’est ce que laisse entendre un nouvel article de Middle East Eye (Voir l’article de Mohammad Ayesh) …
Le pays a en effet été secoué par des grèves et des manifestations pour dénoncer la hausse des prix des carburants et de la dette nationale. Cette grogne pourrait s’étendre au reste du Moyen-Orient qui connait lui-aussi une crise économique sans précédent.
Maroc : Cela fait deux ans que le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël. Le royaume peine cependant à faire accepter à sa population le rapprochement avec l’État hébreux.
Faisant appel à l’histoire et à la culture judéo-marocaine, le Maroc redouble d’effort pour faire accepter sa décision (Voir l’article de Georges Matrat). Mais une certaine frange de la population soutient encore et toujours la cause palestinienne. Au point que le drapeau palestinien a été brandi par les Lions de l’Atlas lors de la dernière coupe du monde (voir l’article de Raphaël Le Magoariec).
Voilà qui pourrait compliquer les relations entre les deux pays. Cependant, selon un média américain, « le nouveau gouvernement [israélien] n’aura aucun problème à reconnaître le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc », condition imposée par Rabat pour envisager l’ouverture d’une ambassade en Israël (Voir l’article de Middle East Eye).
Qatar : Et si l’organisation d’un mondial très controversé énergétiquement parlant pouvait permettre de sortir du pétrole et du gaz ? C’est ce que prétendent désormais des analystes !
Comment ? Découvrez-le dans l’article du média Le Monde Arabe.fr !
Notons que le Qatar, comme d’autres pays du Golf, a accueilli cette semaine le chancelier allemand Olaf Scholz dans le but de conclure – entre autres – de nouveaux accords énergétiques (Voir l’article de LeMondeArabe.fr).
Yémen : Nouvelle offensive armée au Yémen ! Les chefs militaires yéménites ont lancé une offensive finale pour expulser les militants d’Al-Qaïda d’Abyan (gouvernorat du sud du Yémen), déployant des centaines de soldats et de véhicules blindés de transport de troupes (Voir l’article de Saeed Al-Batati).
Le pays continue son enlisement dans la pauvreté et l’instabilité politique. Toutefois, alors que les rebelles houthis du pays ont pris pour cible à plusieurs reprises ces derniers mois des infrastructures pétrolières, on apprend qu’une entreprise mondiale du secteur de l’énergie a acquis des installations de production de pétrole au Yémen.
Zenith Netherlands a annoncé qu’elle venait d’acquérir des actifs énergétiques de la société OMV, dans le cadre d’une transaction d’une valeur de plus de 21,6 millions de dollars (Voir l’article de LeMondeArabe.fr).