Les enfants, dommages collatéraux de problèmes qui les dépassent !
Palestine/Syrie/Yémen : Selon un rapport de Human Rights Watch, les attaques contre l’éducation ont considérablement augmenté au cours des deux dernières années en Palestine, en Syrie et au Yémen. Ce rapport indique que ces attaques «impliquent que les forces armées et les groupes armés non étatiques bombardent et brûlent des écoles et des universités, et tuent, blessent, violent, enlèvent, arrêtent arbitrairement et recrutent des étudiants et des éducateurs dans les établissements d’enseignement ou à proximité pendant les conflits armés». (Voir l’article sur ArabNews.fr)
Syrie : Les enfants détenus au camp d’Al-Hol en Syrie croupissent dans les incertitudes politiques. Ceux-ci vivent et meurent dans des conditions épouvantables, ce qui les rend très vulnérables à la radicalisation face à la recrudescence potentielle du militantisme de Daesh. La violence est endémique à l’intérieur du camp, où l’on compte au moins 130 meurtres depuis mars 2019, selon Save the Children. Rien qu’en 2021, deux personnes par semaine en moyenne ont été tuées, souvent en toute impunité et à la vue des enfants… (Voir l’article sur ArabNews.fr)
Rappelons que, comme nous vous en parlions dans une précédente dépêche, plus de 9,3 millions d’enfants syriens ont besoin d’aide selon l’Organisation des Nations unies. Il s’agit d’un niveau jamais atteint depuis le début du conflit en 2011. Une dramatique situation également traversée par le Yémen…
Une problématique mettant également en danger les enfants au Yémen est le recrutement par les Houthis d’enfants combattants. Un ministre yéménite, Mouammar al-Eryani, a affirmé à l’agence de presse yéménite «Saba» que la milice recrutait des enfants en les faisant rejoindre des prétendus «camps (d’éducation) d’été», et les envoyait ensuite sur les champs de bataille. (Voir l’article sur ArabNews.fr)
En vrac dans le Monde Arabe…
Israël – Monde Arabe: Ces dernières années, on a souvent parlé de « normalisation » des relations diplomatiques entre l’État hébreux et certains pays arabes. Au point que le monde a redécouvert la population juive de ces pays ; une exposition à l’Institut du Monde Arabe (IMA) leur a même été consacrée !
Mais tous les juifs ne semblent pas égaux (Voir l’article de Rita Sabah) : entre Ashkénazes (Juifs d’Europe centrale et orientale), Séfarades (Juifs habitant ou issus de la péninsule Ibérique) et Mizrahim (litt. « orientaux », juifs venus du monde arabe et des pays musulmans), une différence s’est installée dès les premiers temps de l’État d’Israël. C’est le sujet du documentaire « Mizrahim, les oubliés de la terre promise » de Michale Boganim :
Israël – Palestine : Les slogans racistes et génocidaires entonnés par des manifestants juifs à Jérusalem le week-end dernier ont été occultés par la presse occidentale. Chris Doyle, directeur du Council for Arab-British Understanding (CAABU), revient ici sur ce qu’il considère être une politique flagrante de deux poids, deux mesures dans la couverture médiatique du conflit israélo-palestinien. (Voir l’article sur MiddleEastEye.net)
Parenthèse historique : depuis 1967, Israël gomme ce que l’on appelle la « ligne verte ». La ligne d’armistice a délimité une frontière officieuse entre les belligérants arabes et israéliens entre 1949 et 1967. Après la guerre de juin 1967, Israël, qui a notamment annexé Jérusalem-Est et occupé la Cisjordanie, a cherché à effacer cette fameuse ligne… Sauf pour les Palestiniens sous occupation. (Voir l’article sur OrientXXI.info)
Israël – Liban : Un autre sujet de contestation, à savoir les eaux entre Israël et le Liban. Le Liban a réclamé lundi une médiation américaine après l’arrivée dans les eaux contestées avec Israël d’un navire destiné à commencer à produire du gaz pour l’Etat hébreu, une opération qui pourrait constituer un acte d’agression selon Beyrouth. (Voir l’article sur ArabNews.fr).
Palestine : Les mariages palestiniens sont porteurs de traditions qui se transmettent de génération en génération. Les mariages palestiniens ont évolué au fil des ans, en particulier pour les nombreux Palestiniens de la diaspora, qui ont pu modifier certaines traditions et en créer de nouvelles. Henné, zaffeh, dabkeh, gastronomie… Plongez au cœur d’un mariage traditionnel palestinien ! (Voir l’article sur MiddleEastEye.net)
Maroc: Il y a quelques mois de cela, nous avions évoqué les tensions survenues entre le Maroc et l’Allemagne autour des questions du Sahara Occidental, de la Libye, d’un opposant marocain résidant en Allemagne,…
Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Au mois de mars dernier, le Maroc et l’Allemagne ont renoué des relations diplomatiques à travers une prise de contact virtuelle entre leurs ministres des Affaires étrangères. Le 30 avril marquait quant à lui la prise de fonction officielle du nouvel ambassadeur allemand à Rabat, Robert Dölger (Voir l’article de Middle East Eye).
Monde arabe: #Swedengate, voici le hashtag qui a enflammé la toile ! Tout est parti d’une simple question : « Quelle est la chose la plus étrange que vous ayez dû faire chez quelqu’un d’autre à cause de sa culture/religion ? ». Un des internautes participant à ce forum s’est alors confié sur une de ses aventures en Suède, qui n’a pas manqué de choquer la communauté arabe : étant en visite chez un ami suédois, celui-ci lui avait demandé d’« attendre dans sa chambre » pendant que sa famille dînait.
La communauté a alors propagé le #Swedengate en s’étonnant des différences d’hospitalité avec le Monde Arabe (Voir l’article de Ghufrane Mounir).
Tunisie : Le président Saied révoque 57 juges pour corruption et entrave à des enquêtes après avoir renforcé sa tutelle sur le système judiciaire. M. Saied a amendé la loi qui régit le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), autorité de tutelle de la justice tunisienne, pour pouvoir les révoquer en invoquant une « atteinte à la sécurité publique ou à l’intérêt suprême du pays ». (Voir l’article sur ArabNews.fr)
Les réactions ne se sont pas fait attendre : les magistrats tunisiens ont entamé lundi une grève d’une semaine pour protester contre la révocation de leurs confrères. (Voir l’article sur ArabNews.fr)
Des échauffourées ont eu lieu samedi entre la police et une centaine de manifestants qui protestaient à Tunis contre un référendum prévu en juillet par le président Kais Saied, un an après son coup de force qualifié de coup d’Etat par l’opposition. (Voir l’article sur ArabNews.fr)
Parmi ces 57 juges révoqués, se trouve la magistrate Kheira Benkhelifa. Selon le président Kais Saied lui-même, cette dernière est accusée d’avoir été « prise en flagrant délit dans une affaire de mœurs », soit d’adultère (Voir l’article de Middle East Eye).
Ces intrusions dans la vie privée de la magistrate passent très mal auprès la population tunisienne : ces accusations mais aussi le test de virginité auquel a dû se soumettre Kheira Benkhelifa sont jugées d’un autre temps !
À propos de nature…
Syrie : La sécheresse transforme les champs de blé en fourrage. Avec le changement climatique, les sécheresses et les incendies de forêt qui sont de plus en plus fréquents dans le monde, la Syrie connaît des années de plus en plus sèches et chaudes. « Pour la deuxième année consécutive, nous sommes confrontés à la sécheresse », explique à l’AFP un agriculteur de 85 ans devant son champ aride dans une région autrefois qualifiée de grenier à blé du pays. (Voir l’article sur ArabNews.fr)
Algérie: « Unearthed », la publication d’investigation de l’ONG Greenpeace, épingle un champ gazier fuitant du méthane depuis près de 40 ans. Il s’agit du champ gazier de Hassi R’Mel, le plus grand d’Algérie. Si cette enquête pointe du doigt l’industrie pétrogazière algérienne, l’enquête relève aussi que des fuites similaires demeurent probablement non détectées à travers le monde, notamment dans les régions où les conditions météorologiques ne permettent pas une bonne visibilité aux satellites d’observation. (Voir l’article sur ArabNews.fr)
Arabie saoudite : pour conclure sur une note plus positive, un paysagiste saoudien recrée la beauté de la nature dans un pot. Abdallah Suyan crée des terrariums miniatures dans de petits récipients en verre. Ce dernier estime que ces paysages sont plus remarquables que toutes les autres décorations d’intérieur tout simplement «parce qu’ils sont naturels et vivants, ce qui les rend si beaux à regarder». (Voir l’article sur ArabNews.fr)