Trois ans après…
Triste anniversaire que celui du 4 août 2023 à Beyrouth ! Trois ans après la terrible explosion qui rasé une partie de son port, la ville – comme le pays – peine à se relever :
Et malgré l’ampleur de la catastrophe, toute la lumière n’a pas encore été faite sur cet évènement tragique. L’enquête « piétine »…
Pour beaucoup, les banques (Voir l’article de LeMondeArabe.fr) et la classe dirigeante libanaise est indirectement responsable de l’explosion. La catastrophe du 4 août 2020 est vue comme le symptôme, et non la cause, de la lente chute du pays dans la pauvreté et la misère.
Dévalorisés (Voir l’article de Charbel Nahas), abandonnés dans la crasse (Voir l’article de Laure Stephan) et les débris, les Libanais se sentent bafoués. Qu’est-ce qui pourrait être pire ? Peut-être qu’on utilise leur catastrophe à des fins de divertissement !
Gareth Edwards, le réalisateur du prochain film de science-fiction The Creator pourrait avoir utilisé des images de l’explosion du port de la capitale libanaise dans la bande-annonce :
La twittosphère n’a pas tardé à réagir et à condamner ce choix artistique, on ne peut plus indélicat…
En vrac dans le Monde Arabe et au Moyen-Orient…
Arabie Saoudite : Cette semaine, le Royaume s’est illustré sur la scène diplomatique pour avoir accueilli des pourparlers visant à trouver une résolution pacifique à la guerre russo-ukrainienne (Voir l’article d’Arab News).
Ce rendez-vous réunissait les conseillers en sécurité nationale de 42 pays. L’Ukraine y a proposé sa formule de paix à 10 points, largement attendue lors de discussions jugées « très constructives ».
Notons cependant que la Russie n’a pas assisté aux pourparlers, mais que le Kremlin a confirmé qu’il « surveillerait de près » les événements.
Iran : Impossible de nier le réchauffement climatique pour la République islamique d’Iran !
En raison d’une vague de chaleur inédite et de chaleur dépassant les 50°c, le pays a été contraint pour la première fois de son histoire, de décréter la mise à l’arrêt quasi total du pays (Voir l’article de Ghazal Golshiri). Banques, écoles, universités, administrations publiques et certaines sociétés privées, les mercredi 2 et jeudi 3 août, tout était fermé !
Selon les autorités iraniennes, le nombre de consultations dans les centres médicaux en Iran a triplé en raison de cette vague de chaleur. Les services d’urgence dans de nombreuses villes du pays étaient en état d’alerte depuis quelques jours.
Face à une situation qui empire d’année en année, le pays tente de trouver des solutions. La ville de Yazd a décidé de miser sur une architecture millénaire, spécialement adaptée pour rafraîchir la population sans recourir aux énergies fossiles.
Israël : Dans la presse, cette semaine, des nouvelles en provenance d’Israël.
Tout d’abord, au sujet de ses actions militaires prolifiques. Dimanche, les forces israéliennes ont tué trois Palestiniens dans une embuscade après avoir tiré sur leur véhicule près de la ville de Jénine en Cisjordanie occupée. Selon elles, il s’agissait d’une cellule projetant l’attaque d’Israéliens; selon les Palestiniens en revanche, ce triple meurtre est une action de représailles après la mort d’un colon quelques heures plus tôt (Voir l’article de Middle East Eye).
Lundi, des frappes israéliennes étaient enregistrées en périphérie de Damas; l’attaque a touché des positions militaires et des dépôts d’armes, tuant au passage quatre militaires syriens et deux combattants pro-iraniens (Voir l’article de l’AFP).
Ensuite, au sujet de la réforme de la Justice est toujours contestée et décriée dans la rue:
Cependant, cette semaine, une loi fait particulièrement polémique : celle qui concerne les crimes sexuels.
Cette loi est accusée d’être raciste et surtout discriminatoire, en raison de sa « bipartition » : elle propose en effet une peine différente en fonction de la nationalité de l’auteur du crime sexuel. Ainsi, la loi prévoit de doubler les peines pour les Palestiniens reconnus coupables d’agression ou de harcèlement sexuel si les autorités israéliennes estiment qu’il y a un mobile nationaliste (Voir l’article de Lubna Masarwa & Katherine Hearst).
Maroc – Israël: Pour certains Marocains, la normalisation des relations diplomatiques avec l’État hébreux ne passe toujours pas ! Saïd Boukioud est l’un d’entre eux : en 2020, alors qu’il résidait et travaillait au Qatar, le ressortissant marocain critique sur ses réseaux sociaux cet accord signé par son pays. Repéré par les autorités, Saïd Boukioud est poursuivi et, désormais, condamné à cinq ans de prison, en vertu de l’article 267-5 du Code pénal qui punit « quiconque porte atteinte au régime monarchique ».
Les défenseurs des droits humains dénoncent cette loi qui, selon eux, va à l’encontre de la liberté d’expression. De plus, l’article en question « ne spécifie pas concrètement les faits qui pourraient constituer une atteinte » à la monarchie (Voir l’article de l’AFP).
Soudan : Alors que le conflit a dépassé les 100 jours, les combats ne faiblissent pas :
Syrie : La Russie, on le sait, un allié du régime Assad à l’ONU. Les diplomates russes ne se sont donc pas privés d’apposer leur véto sur une résolution concernant l’apport d’aide humanitaire à des réfugiés, opposants au régime.
Ces Syriens déplacés depuis le tremblement de terre de février dernier sont devenus les victimes collatérales de ce jeu de pressions diplomatiques :
