Des sujets qui occuperont notre programme cette année ?
We need you ! La rentrée approche à grands pas et nous avons besoin de vous pour lancer cette nouvelle saison ! Soucieux de traiter les sujets qui VOUS intéressent et qui VOUS préoccupent, nous avons besoin de votre avis mais aussi de vos suggestions pour vous concocter un programme … presqu’à la carte !
Durant ces derniers mois, certains pays du Moyen-Orient ont souvent fait la une de l’actualité ! Information et dialogue étant nos maîtres-mots, nous vous préparons donc une rentrée sous le signe de ces différentes problématiques :
Iran : Un peu passée sous les radars durant cet été, l’Iran poursuit cependant son programme nucléaire. Depuis 2019, la République islamique s’est progressivement affranchie des engagements pris pour limiter son programme. Après le changement de présidence aux États-Unis, les discussions ont repris : six rounds de négociations se sont tenus à Vienne d’avril à juin pour tenter de sauver l’accord sur le nucléaire. Les dernières discussions remontent au 20 juin, et aucune date n’a été fixée pour la suite… (Voir l’article de l’AFP) On sait par ailleurs que l’Iran se sert toujours de détenus occidentaux pour arracher des concessions diplomatiques (Voir l’article d’Oubai Shahbandar).
Liban : Nouvelle explosion au Liban ! Comme une impression de « déjà vu » pour les Libanais ce week-end dernier : l’explosion d’une citerne d’essence a fait au moins 28 morts et 80 blessés (Voir l’article de l’AFP). Ces habitants du village de Tleil (nord) se ravitaillaient en essence dans un contexte de pénuries de carburant …
Palestine : En l’absence de soutien de la communauté internationale, la crise économique en Palestine causée par la pandémie et aggravée par l’escalade de la violence en mai 2021, accélère la désintégration sociopolitique des territoires occupés (Voir l’article de Patrick Kaczmarczyk). Découvrez la difficulté à faire face à une crise économique en l’absence de monnaie nationale !
Tunisie : Comme nous l’avions déjà évoqué précédemment, la Tunisie est en proie à une crise sanitaire, une crise économique et une crise politique. En effet, fin juillet dernier, le président tunisien Kais Saied s’est emparé de l’exécutif, une initiative qualifiée de coup d’État par ses détracteurs, et semble bien décidé à le conserver :
Alors, « Coup d’État » ? « Coup d’État populaire » ? « Coup de force constitutionnel » ? Application justifiée de la Constitution ? Voyons ce qu’il en est vraiment avec L’Orient XXI (Voir l’article de Thierry Brésillon).
Comme une traînée de poudre …
Tout comme l’Europe, le monde arabe connait actuellement une vague de chaleur et de nombreux incendies : le nord de l’Algérie, notamment en Kabylie (Voir l’article de Middle East Eye) mais aussi le nord du Maroc (Voir l’article de Middle East Eye) sont fortement touchés.
À l’image du reste du pourtour méditerranéen, on assiste à l’avancée des flammes, à la destruction d’habitations et même à la mort de plusieurs personnes.
Cette situation anxiogène conduit parfois à l’échauffement de la population et à des évènements déplorables ! Ce fut le cas cette semaine en Algérie : faussement accusé d’avoir démarré un feu de forêt, Jamal Ben Ismail a été battu à mort avant que son corps ne soit brûlé (Voir l’article de Nur Ayoubi) ! Ses proches ont réagi à cet acte de violence en accusant ses meurtriers d’avoir assassiné un homme « amoureux de la nature » et « soucieux des gens » qui collectait des dons afin de fournir de l’aide aux familles des victimes des incendies…
Des tragédies qui ne font que confirmer la menace des changements climatiques qui pèse sur ces régions d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (voir l’article de Middle East Eye), comme nous l’évoquions la semaine dernière.
En vrac dans le monde arabe et au Moyen Orient …
Afghanistan : Les images de Kaboul défilent sur nos écrans depuis quelques jours … Comme un vieux film noir et blanc maintenant colorisé, l’histoire semble se répéter ! Retour sur cette triste saga (Voir l’article d’Alain Gresh) !
Bahreïn : La crise sanitaire peut-elle être instrumentalisée par les gouvernements ? Eh bien oui, c’est le cas au Bahreïn ! Si le pays a souvent été pointé du doigt pour ses graves violations des droits humains, la pandémie de Covid-19 semble avoir contribué à l’intensification des pratiques répressives et liberticides du régime… (Voir l’article de Léa Luszez)
Egypte : Le « Massacre de Rabaa » ou le rapport que les autorités égyptiennes ne veulent pas qu’on lise … Ce massacre ainsi que les tueries de masse de manifestants dans le pays avaient fait l’objet, en août 2014, d’un rapport détaillé de Human Rights Watch qui les avait qualifiés de « probables crimes contre l’humanité » ! Une délégation de l’organisation devait alors se rendre au Caire pour présenter les résultats de son enquête mais l’entrée du territoire lui a été interdite… (Voir l’article de Warda Mohamed)
Soudan : Pays rarement évoqué dans les médias et donc dans notre dépêche, le Soudan ! C’est pourquoi aucun de nous ne sera étonné de ne pas connaître la révolution de 2018-2019… L’Orient XXI dresse cette semaine le portrait de Gedaref, grande ville commerçante prospère de l’est du Soudan, et de sa « Rue des Martyrs » (Voir l’article de Gwenaëlle Lenoir).
La note d’humour…
« L’adversité révèle le génie, la prospérité le dissimule »
disait Horace (poète latin).
Le groupe syrien Safar et son chanteur Shadi Safadi ont su mettre ce principe en pratique ! Leur dernier morceau « Ya Weel Weely » (« Oh malheur, mon malheur ! ») est un véritable tube de l’été en Syrie. Cette popularité n’est cependant pas seulement due à ses paroles ou sa mélodie … C’est son clip qui fait le buzz : il se joue avec humour des coupures d’électricité chroniques du pays !
Avec plus de 5 millions de vues sur Youtube, le groupe explique s’être penché sur la réalisation du clip à petit budget, dont le principal défi était de composer avec les coupures d’électricité quotidiennes… (Voir l’article de l’AFP)
« Chaque fois que je rendais visite à l’un d’eux (les musiciens), l’électricité était invariablement coupée »,
se souvient le réalisateur du clip, Yazan Shorbatji, « Pourquoi alors ne pas filmer la chanson, et mettre en lumière la situation du secteur électrique? »
« Certains jours, nous avions à peine une heure de courant, alors que nous tournions parfois jusqu’à dix heures par jour »,
raconte Shadi Safadi, le chanteur.