En vrac dans le Monde Arabe et au Moyen-Orient…
Arabie saoudite: Dans sa volonté assumée de devenir une référence en matière de sport, le royaume saoudien vient d’annoncer l’organisation d’une compétition d’un tout nouveau genre : la Coupe du monde d’e-sports !
La première édition se tiendra à l’été 2024 à Riyad :
« La Coupe du monde d’e-sports est la prochaine étape logique dans le parcours de l’Arabie saoudite visant à devenir la première plate-forme mondiale du jeu et de l’e-sport, offrant une activité d’e-sport sans pareille repoussant les limites du secteur », a déclaré le prince héritier, Mohammed ben Salmane.
Dans la foulée, MBS a annoncé la création de l’Esports World Cup Foundation, une organisation à but non lucratif visant à accroître la collaboration entre les parties concernées par l’e-sport (Voir l’article d’Arab News).
Égypte : Situation périlleuse pour la terre des pharaons… À deux mois des élections, le président Abdel Fattah Al-Sissi est scruté sur sa gestion du poste frontière avec Gaza !
Entre pressions israélienne et américaine au sujet de l’accueil potentiel de réfugiés dans le Sinaï, défense de la souveraineté nationale et une population majoritairement pro-palestinienne, la tâche s’avère compliquée (Voir l’article de Sarah Daoud) !
Elle pourrait néanmoins servir le général Al-Sissi, principal candidat à sa réélection : en effet, depuis le début de la crise, il se présente comme l’homme de la situation et un interlocuteur de choix pour la communauté internationale afin d’organiser l’arrivée de l’aide humanitaire :
Israël – Europe : les réminiscences du conflit israélo-palestinien s’exportent bien au-delà de la région moyen-orientale. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, est désormais dans le feu de la tourmente pour ses propos lors de sa visite en Israël :
Israël – Liban : La tension ne cesse de monter à la frontière israélo-libanaise. Hezbollah continue de mettre la pression sur l’armée israélienne, menaçant d’intensifier ses frappes si ce dernier devait lancer une offensive terrestre à Gaza.
Pour rappel, le Hezbollah est milice chiite créée lors de la guerre civile libanaise de 1975 à 1990. Avec le soutien de l’Iran, il possède un arsenal militaire et contrôle une part de l’économie libanaise.
Le pays, déjà en crise, tente de se préparer au mieux à l’éventualité d’un conflit ouvert avec son voisin (Voir l’article de Nadia Al Faour). Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, s’est d’ailleurs rendu dans le sud, à la rencontre des militaires de l’armée régulière et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) (Voir l’article de Najia Houssari).
À la frontière cependant, les Libanais subissent d’ores et déjà de plein fouet les conséquences de cette opposition armée :
Israël – Palestine : Le bilan de la situation cette semaine est tristement et incontestablement humain ! Plusieurs chiffres sont à relever dans la presse cette semaine :
Tout d’abord, à Gaza, où le ministère de la Santé compte plus de 5000 Palestiniens tués lors des frappes israéliennes depuis le 7 octobre. Sans compter les 2,4 millions de Palestiniens coincés dans le sud de l’enclave et attentant une aide internationale qui ne leur parvient qu’au compte-gouttes depuis l’Égypte (Voir l’article de l’AFP).
L’ONU alerte sur cette situation humanitaire critique et appelle à un cessez-le-feu immédiat (Voir l’article de l’AFP) :
« La première étape doit être un cessez-le-feu humanitaire immédiat, sauvant la vie des civils grâce à l’acheminement d’une aide humanitaire rapide et efficace, à Gaza. […] L’humanité doit primer. […] beaucoup trop de civils, dont de nombreux enfants, ont déjà perdu la vie – dans les deux camps. »
Ensuite, le nombre de 100, soit le nombre de Palestiniens décédés en Cisjordanie.
Enfin, 4, c’est le nombre d’otages israéliens sains et saufs, déjà libérés par le Hamas (Voir l’article de Samuel Ravier-Regnat, Izia Rouviller, AFP & Reuters) :
Maroc : Le week-end dernier, le Maroc a été touché par le cyclone Bernard : après s’être formé au large de Madère, dans l’océan Atlantique, le cyclone a atteint le Maroc, avant de remonter progressivement vers le Portugal et l’Espagne (Voir l’article de Middle East Eye).
Des vents chauds de 100 km/h et de fortes pluies ont donné naissance à un brouillard ocre en se mêlant au sable du Sahara :
Il a également donné lieu à plusieurs accidents et perturbé l’espace aérien :
Monde Arabe : Ces derniers jours, les médias et spécialistes invités ont beaucoup évoqué la question de l’ « extension du conflit israélo-palestinien », craignant une escalade de la violence, un déséquilibre diplomatique de la région,… Mais comment se porteraient les économies des parties prenantes (des deux camps) si le conflit devait s’envenimer et devenir global ?
C’est à cette question que tente de répondre le média Arab News (Voir l’article d’Anan Tello). Selon les spécialistes du Moyen-Orient, le poids économique de la propagation du conflit serait porté par les pays de la région touchés par la crise. Ainsi, les économies de l’Irak, du Liban ou encore de la Syrie seraient les plus menacées : Ali Metwally (économiste spécialiste du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord) estime à 60% la probabilité d’un « conflit prolongé » et d’une « implication croissante » des acteurs régionaux, y compris des milices soutenues par l’Iran.
De son côté, Israël en ressent d’ores et déjà les effets :
Soudan : Il serait bien faux de croire que la situation s’est apaisée au Soudan. Absent des unes médiatiques ces dernières semaines, le pays est toujours en proie à la guerre et aux exactions.
France 24 vient d’ailleurs de publier le témoignage de trois observateurs, témoins de la situation sur le terrain.
Attention, certaines des images de ce reportage sont choquantes et peuvent heurter les sensibilités !
Syrie : Début septembre, nous évoquions les manifestations de contestation organisées à l’initiative de la communauté Druze du pays. Cette communauté qui avait jusqu’à présent conserver sa neutralité dans le conflit civil syrien, appelle désormais à un changement de régime et au départ de Bachar Al-Assad (Voir l’article de Mazen Ezzi).
La province de Soueïda est ainsi devenue le véritable bastion du mécontentement populaire :