En vrac dans le Monde Arabe et au Moyen-Orient…
Algérie : Cette semaine, Amnesty Internationale tire la sonnette d’alarme sur la liberté de la presse dans le pays du Maghreb. À l’occasion de la visite du rapporteur spécial des Nations unies sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association, l’ONG enjoint le gouvernement à cesser de réprimer les droits des journalistes et à libérer ceux qui sont incarcérés (Voir l’article de Middle East Eye).
Amnesty International rappelle également qu’au moins douze journalistes et professionnels des médias ont été poursuivis, arrêtés ou placés en détention, au cours de ces deux dernières années.
Arabie saoudite – Israël : On en a parlé à plusieurs reprises lors de nos dernières dépêches, le pays du Golfe ne cache plus ses intentions de se rapprocher de l’État hébreu. Une chose est certaine, c’est que ce n’est pas pour déplaire au premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
Ce dernier, lors d’un discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, a exhibé une carte d’Israël niant totalement la présence de Gaza ou de la Cisjordanie occupée (Voir l’article de Middle East Eye) :
Un point qui semble opposer les deux futurs alliés… En effet, lors de son entretien avec Fox News, le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman a à nouveau assuré que « la question palestinienne était très importante ». Une délégation officielle a d’ailleurs été envoyée cette semaine en Cisjordanie occupée pour assurer aux Palestiniens, le soutien à leur cause et ce même en cas d’une normalisation entre Ryad et Israël (Voir l’article de l’AFP & Le Monde). Cette première visite officielle saoudienne en Palestine depuis les accords d’Oslo, il y a 30 ans, est une véritable campagne de séduction : l’ambassadeur Nayef al-Sudairi cherche à obtenir le soutien des Palestiniens en faveur de la normalisation, allant jusqu’à affirmer que le royaume saoudien « travaillait à l’établissement d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale » (Voir l’article de Middle East Eye).
Irak : Vous l’avez peut-être vu passer dans la presse cette semaine, un mariage a tourné au drame en Irak. Le bâtiment dans lequel avait lieu la fête a pris feu, condamnant par la même occasion une partie des invités. Le bilan est lourd : 100 personnes ont perdu la vie et presque autant sont blessées.
Liban : Il y a deux semaines, nous évoquions l’arrivée dans le pays de Jean-Yves Le Drian, envoyé spécial français en mission diplomatique. Sa tâche était de trouver un consensus permettant d’élire un chef de l’État.
Après avoir pris connaissance de la situation sur place, l’avis de l’émissaire est sans appel : « Le pronostic vital de l’État libanais lui-même est engagé. Il y va de la survie du Liban ». Selon lui, « les responsables politiques sont dans un déni qui les amène à poursuivre des jeux tactiques aux dépens de l’intérêt du pays » (Voir l’article de l’AFP & Le Monde).
Pour Jean-Yves Le Drian toujours, il parait clair que les deux camps en présence sont dans une impasse : tant le Hezbollah que ses adversaires, aucune faction ne détient la majorité au Parlement.
« Ni l’un ni l’autre ne peut l’emporter. Aucune des deux solutions ne peut marcher. […] Il importe que les acteurs politiques mettent fin à cette crise insupportable pour les Libanais et essayent de trouver une solution de compromis à travers une troisième voie. »
Libye : Le pays entame un long processus de nettoyage pour panser la plaie bâillant laissée par la tempête Daniel. L’heure du bilan et des enseignements a sonné.
Une question reste cependant en suspens : celle des responsabilités, au barrage de Derna, par exemple. Construit dans les années 1970, il a retenu – comme son homologue d’Abou Mansour – les eaux de crue dans la vallée qui traverse Derna jusqu’en 1998, date à laquelle les premières fissures ont été observées. Une société de conseil italienne a évalué les fissures et conclu que les dégâts étaient importants et qu’un troisième barrage devait être construit pour protéger la ville d’inondations soudaines. En 2007, l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a fait appel à l’entrepreneur turc pour effectuer les travaux de réparation et construire un troisième barrage. Le site web de l’Arsel Construction Company indiquait encore récemment que les travaux sur les barrages de Derna et Abou Mansour avaient commencé en 2007 et fixait la « date d’achèvement » au 28 novembre 2012. Mais, fait étrange, ce site a été supprimé quelques jours après la catastrophe de Derna !
Selon le procureur général de Libye, al-Seqid al-Sour, la société n’aurait entamé ses travaux qu’en octobre 2010 et les aurait interrompus quelques mois plus tard à cause de la révolution. La lumière devra maintenant être faite sur les réparations effectivement effectuées sur les deux barrages (Voir l’article de Ragip Soylu).
En attendant réponses et décisions gouvernementales, la population se mobilise pour venir en aide aux sinistrés :
Syrie : Il est désormais clair et net que le président Bachar Al-Assad est désormais sorti de son isolement diplomatique. Après la Ligue Arabe, le dictateur syrien se rapproche du géant chinois où il était en visite diplomatique cette semaine (Voir l’article de Frédéric Lemaître & Hélène Sallon). Ce rapprochement s’inscrit dans le cadre du projet des « nouvelles routes de la soie »
Tunisie : Une architecture aux couleurs blanche et bleu clair, une mixité religieuse assumée,… L’île touristique de Djerba figure à présent sur la liste du patrimoine mondiale de l’Unesco.