En vrac dans le Monde Arabe et au Moyen-Orient…
Émirats arabes unis : Le président des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammed ben Zayed (MBZ), a nommé son fils aîné cheikh Khaled, prince héritier d’Abu Dhabi, la capitale du pays (Voir l’article d’Arab News).
Âgé de 41 ans, le nouveau prince héritier était déjà membre du Conseil exécutif et président du bureau exécutif d’Abu Dhabi. Par ce biais, il a supervisé bon nombre des plus grands projets de développement récents de l’émirat.
Israël : Ces dernières semaines, les dépêches ont régulièrement rapporté tensions vives que connait l’État d’Israël. Pour rappel, la population est divisée au sujet d’un projet de réforme de la Cour suprême : la contestation dure depuis janvier et mobilise des milliers de personnes lors de chaque manifestation.
Face à cette colère grandissante, le premier ministre Benyamin Nétanyahou a été contraint de suspendre provisoirement son projet de réforme (Voir l’article de Louis Imbert), non sans avoir pourtant limoger son ministre de la justice qui prônait cette solution depuis plusieurs jours (Voir l’article de l’AFP) :
De plus, notons que le grand allié de l’État hébreux n’a pas souhaité le suivre sur ce terrain : le président américain Biden a ainsi critiqué la réforme de la justice et exclu de recevoir Benyamin Nétanyahou pour l’instant à Washington (Voir l’article de Louis Imbert).
Pour certains Israéliens, cette crise va bien au-delà de la simple réforme : elle questionne également la démocratie et l’État de droit (Voir l’article d’Alain Gresh). De quoi peut-être se pencher sur la politique colonialiste affichée du gouvernement (Voir l’article de Majd Kayyal)… En effet, si les tentatives autoritaires du premier ministre israélien sont de plus en plus relayées en Occident, elles font craindre un durcissement des mesures prises à l’encontre du peuple palestinien.
Une coalition de 37 syndicats originaires de 9 pays européens différents (dont des syndicats d’enseignants et de personnel éducatif) ont d’ailleurs tenu à porter haut la cause de ces écoles démolies en Cisjordanie, au nom de la colonisation (Voir l’article de l’Agence Média Palestine).
Liban: La presse a souvent décrit le chaos qui règne dans le Pays du Cèdre. Cette info risque cependant de laisser tout le monde sans voix… Le Liban se retrouve avec deux fuseaux horaires suite au passage l’heure d’été !
Explications : Quelques jours avant le changement d’heure, le gouvernement démissionnaire de Najib Mikati a pris la décision de ne pas passer à l’heure d’été. Cette mesure a été interprétée comme visant à raccourcir la journée de jeûne du mois de Ramadan, provoquant la colère des responsables politiques et religieux chrétiens dénonçant une décision « prise sans concertation » et annonçant qu’ils ne s’y conformeraient pas. Bref, dimanche matin, le problème n’étant pas résolu, deux heures différentes ont cohabité (Voir l’article de Middle East Eye & Agences) …
Ce lundi, le gouvernement a été contraint de faire marche arrière et de fixer le changement horaire à jeudi (Voir l’article de Laure Stephan).
Libye : Une enquête, issue d’entretiens avec des centaines de personnes, sera présentée au Conseil des droits de l’homme des Nations unies et dénonce « une participation » de l’Union européenne aux crimes contre l’humanité commis Libye.
Les crimes visés par ce rapport sont entre autres ceux qui ont été perpétrés contre des migrants dans des centres de détention :
« Bien que nous ne disions pas que l’UE et ses États membres ont commis ces crimes, le fait est que le soutien apporté a aidé et encouragé la commission des crimes », rapporte Chaloka Beyani, l’un des membres de la mission indépendante.
Il explique également comment l’UE et les États membres ont soutenu et formé les garde-côtes libyens, qui renvoient les migrants dans des centres de détention. Notons que les États ont également financé des programmes de gestion des frontières libyennes (Voir l’article de Middle East Eye & Agences).
Mauritanie : Que ce soit dans notre dépêche ou – de manière plus générale – dans nos activités, nous évoquons peu la situation dans ce pays qui appartient pourtant au Monde Arabe. Afrique XXI nous permet aujourd’hui de combler cette injuste lacune (Voir l’article de Frédéric Mantelin).
Entre lourdes inégalités sociales et économiques, le pays est en proie à une crise identitaire, marquée par de forts clivages ethniques :
« Ce qui se passe en ce moment même en Tunisie à l’égard des Africains noirs, nous l’avons ici en permanence depuis des décennies, entre citoyens d’une même république ! » déclare un étudiant de l’université de Nouakchott.
En effet, le pays est encore fortement empreint d’une ségrégation contre les populations noires, descendantes d’esclaves.
Palestine : Le Palestinian Center for Policy and Survey Research a sondé la population palestinienne sur sa vision de l’avenir (Voir l’article de Middle East Eye). L’enquête révèle que 61 % des personnes interrogées anticipent un nouveau soulèvement. Les sondés étaient également 68 % à soutenir la formation de groupes armés qui ne reçoivent pas leurs ordres de l’Autorité palestinienne (AP) alors que 52 % affirment que « l’intérêt du peuple palestinien réside dans l’effondrement ou la dissolution de l’AP ».
Sahara Occidental : Nouvelle polémique autour de ce territoire à l’autorité contestée. La marque Lacoste a rendu publique une nouvelle pièce pour cet été : un polo arborant fièrement une carte du monde. Le problème ? La carte sépare le Maroc du Sahara occidental. Ce petit trait n’a pas manqué de déclencher la colère des internautes marocains, affirmant qu’il s’agissait d’une atteinte à l’intégrité territoriale de leur pays (Voir l’article de Middle East Eye).
Syrie: Si les récents changements de politique extérieure de l’Iran ont apaisé certaines régions du Moyen-Orient, c’est loin d’être une généralité. Les relations entre les Américains et Iraniens restent quant à elles extrêmement tendues : on en tient pour preuve les attaques survenues à la frontière syrienne.
Des roquettes ont en effet été tirées sur des bases abritant des troupes américaines dans l’est de la Syrie ; ces tirs feraient suite à des frappes aériennes américaines sur trois zones différentes dans la province orientale syrienne de Deir el-Zour, frontalière de l’Irak, zone occupée par des militants d’opposition soutenu par l’Iran (Voir l’article de LeMondeArabe.fr).
Tunisie: Où en est la Tunisie ? Loin des avancements démocratiques acquis après la « Révolution de jasmin », le pays semble s’enfoncer toujours plus dans le racisme, la répression des opposants et la mise sous silence de toutes les valeurs allant à l’encontre de la doxa fixée par le président Kais Saïed :
Peut-être l’un des derniers exemples de ce conservatisme sociétale est la polémique créée par la série phare du ramadan « Falloujah » : le ministre tunisien de l’Éducation l’a accusé de ternir l’image de l’école tunisienne alors que deux avocats ont présenté un recours en justice pour arrêter sa diffusion (Voir l’article de Middle East Eye & Agences).
Le feuilleton de la réalisatrice tunisienne Sawssen Jemni, retrace le quotidien jugé « violent et obscène » d’un groupe de lycéens, leur comportement envers leurs enseignants et les relations difficiles de certains d’entre eux avec leurs parents.