En vrac dans le Monde Arabe et au Moyen Orient…
Israël – Palestine : La presse est revenue cette semaine, sur l’ascension d’Itamar Ben Gvir aux plus hautes sphères du pouvoir israélien. Considéré comme un « suprémaciste juif » et un partisan de l’utilisation des méthodes les plus brutales à l’égard des Palestiniens, Ben Gvir devrait être le ministre de la sécurité nationale du prochain gouvernement de Benyamin Nétanyahou (Voir l’article de Sylvain Cypel).
Les médias de Monde Arabe n’ont d’ailleurs pas manqué d’épingler sa déclaration en réaction à la mort d’un Palestinien, tué à bout portant par un soldat israélien cette semaine. Ben Gvir s’est exprimé en qualifiant le miliaire de « précis, rapide et rigoureux » et de « héros ». Selon lui, le soldat a « bien fait » son travail en abattant un jeune homme de 22 ans, dont la mort a été filmée et est diffusée sur les réseaux sociaux (Voir l’article de Middle East Eye).
Palestine: Parler de la Palestine sans faire référence au conflit israélo-palestinien ? Sautez sur l’occasion ! Le chef franco-palestinien Fadi Kattan vient d’ouvrir un restaurant en plein cœur du célèbre Notting Hill (Londres), avec pour objectif d’y mettre la cuisine palestinienne traditionnelle à l’honneur !
Le restaurant Akub unira les ingrédients palestiniens traditionnels et des légumes de saison provenant d’agriculteurs britanniques locaux (Photo fournie à Middle East Eye)
Découvrez le concept du chef Kattan dans son interview accordée à Middle East Eye (Voir l’article de Nadda Osman)
Tunisie : La harissa entre dans l’histoire ! Ou plutôt au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Il ne s’agit pas uniquement d’une reconnaissance internationale pour ce condiment épicé mais surtout des savoir-faire culinaires ancestraux qui participent de l’identité du pays (Voir l’article de Farah Abdessamad).
Iran : Un régime en train de plier ou un écran de fumée ? Difficile à dire ! Le procureur général Mohammad Jafar Montazeri annoncé l’abolition de la « police des mœurs ». Pour rappel, celle-ci était à l’origine de l’arrestation de la jeune Mahsa Amini et, selon les manifestants qui sortent dans la rue depuis 3 mois, de sa mort en détention (Voir l’article de Middle East Eye).
Maroc: L’actu marocaine est essentiellement politique cette semaine.
La première est d’ordre diplomatique et s’intéresse aux relations franco-marocaines tendues. Selon le média Arab News, la France chercherait à mettre fin à une crise latente avec le Maroc et s’emploierait à trouver des gestes d’apaisement susceptibles de retisser les liens avec son partenaire historique au Maghreb, sans trop froisser pour autant le rival algérien (Voir l’article de l’AFP).
La seconde concerne la politique économique du Maroc. Un article publié sur LeMondeArabe.fr, analyse la faible productivité, le chômage, le capital humain défaillant et la corruption du pays. Retour sur ce qui ne pourrait être qu’une l’illusion du développement ! (Voir l’article d’Ihssane El Omri).
Émirats Arabes Unis : Depuis quelques années, les Émirats arabes unis tentent activement de développer d’une diplomatie ouverte sur le monde ou de s’inscrire dans le rôle de médiateur à l’internationnal.
Cette nouvelle politique a – entre autres – poussé Abu Dhabi à renforcer son alliance avec Moscou. Or, depuis le début du conflit russo-ukrainien, les EAU sont pris au piège de leur ambiguïté permanente et de leur tradition à ne se fâcher avec personne. Un jeu d’équilibriste qui parait aujourd’hui bien compliqué à tenir ! (Voir l’article de Sébastien Boussois).
Coupe du Monde au Qatar 2022
Aujourd’hui pas question de football à proprement parlé, mais plutôt de ce fameux « one love » qui a tant fait parlé de lui. Alors que l’Occident s’est ému du sort de la communauté LGBTQI+ du monde arabe, ces derniers semblent déplorer la polémique et le buzz autour de leur situation (Voir l’article de l’AFP) :
« La Coupe du monde se terminera, la FIFA partira, et la haine va continuer » déplorent certains sympathisants au sujet des campagnes occidentales pro-LGBTQI+ contre le Qatar, craignant qu’elles n’exacerbent davantage encore l’homophobie dans la région.
« Ce n’est pas idéal de vivre dans l’ombre, mais ce n’est pas génial non plus d’être mis sous les feux des projecteurs », s’agace quant à lui un Bahreïni de 32 ans, proche de la communauté LGBTQI+ (royaume du Golfe, où l’homosexualité n’est pas officiellement pénalisée).